AGORA #SOCIO-HISTOIRES DES ARTS DE FAIRE
Depuis 2019, le groupe d’action artistique Les Allumeur.e.s et leurs camarades de La Fontanelle mènent une recherche-création sur un quartier d’Aubervilliers en Seine-St-Denis, la cité Émile Dubois, autrement appelée la cité des 800.
Bienvenu.e.s dans « Microcosme, murmures d’une cité ».
Après s’être demandé ce qui resterait ou disparaitrait de ce quartier transformé dans le cadre d’un plan de rénovation urbaine, ils.elles sont parti.e.s cette fois-ci explorer les histoires ordinaires et la vie des objets du quotidien.
Ils.elles ont collecté récits et souvenirs à propos des expériences de tous les jours, des relations qui ont pris vie ici, des habitudes, des manies ; tout ce qui semble banal mais qui constitue finalement l’histoire d’un lieu et de ses habitants et habitantes. Au fil des entretiens, on oscille entre les matérialités et les imaginaires qui fabriquent les quotidiens. Par cette enquête sur l’infra-ordinaire des parcours personnels et familiaux, une archéologie des existences se constitue et tisse, telle une étoffe, un patrimoine singulier.
Socio-histoire des arts de faire et arts de vivre, leur démarche s’inspire de celle de Michel de Certeau, menée à Lyon dans le quartier de la croix Rousse.
Réalisé par Nacaja Apo Xtazica, Catie Evezard et Remi Guirimand de La Fontanelle à partir d’entretiens menés par Zsazsa Mercury et Marine Lemaire des Allumeur.e.s. Environnements sonores originaux de Nacaja Apo Xtazica.
Webmaster : Sébastien Barreras
Soutenu par Plaine Commune.
Episode 1 – Mémoire culinaire du quartier : Prendre le temps de manger, cuisiner, partager un repas et des discussions autour d’une table, est une des principales manières de renoncer à la société de consommation, l’art de vivre serait-elle une tactique de résistance ?
Nous sommes allé.e.s à la rencontre de plusieurs personnes qui nous racontent le temps qu’iels passent à table, leurs odeurs et goûts de l’enfance, les plats qu’iels aiment manger ou cuisiner !
Avec Marie Chouk et son jardin ouvrier des vertus, Adria Benatmane de l’association Débrouille, Antoinette Verrechia habitante du quartier, la classe de CM2 de Joachim Essamir de l’école Langevin, Nabil Zebiche, chargé de mission Développement Local. Service démocratie participative, Íñigo Martínez Möller, cuisinier du café associatif La Blague et Jennyfer. Avec les extraits de Luce Giard, « L’invention du quotidien » /Tome 2 de Michel de Certeau, Luce Giard, Pierre Mayol.
Episode 2 – Mémoire des relations : Que reste-t-il d’un bâti dont nous disparaissons ou qui disparaitra ? Ce qui reste profondément d’un lieu, c’est le lien. Une relation prend toujours vie à partir d’un endroit, et l’espace façonne les relations, le rythme de celle-ci, ce qu’on y fait ensemble. Les personnes qu’on y rencontre font souvent notre attachement au lieu. Un quartier, un village, une école, un café, un stade… Ces relations qu’elles soient de voisinage, familiales, amicales, ou amoureuses prennent vie à la Cité Emile Dubois. Une maison de quartier, des jardins ouvriers, une école, l’espace public, le sport sont tant de moyens de se rencontrer et de nouer des liens.
À l’écoute des relations qui ont pris vie dans la Cité Emile Dubois.
Avec les extraits de Bruno Latour, « Factures/fractures. De la notion de réseau à celle d’attachement» dans André Micoud et Michel Peroni, Ce qui nous relie
Rainer Maria Rilke, Notes sur la mélodie des choses
Michel de Certeau, L’invention du quotidien t1